Proverbe normand
Echos
La feuille tombe comme un papillon
…
Dans l’enivrement soudain
le ronronnement d’une libellule
Au loin les résonances électroniques, échos lunaires
avant la frénésie rythmique
Au loin, comme un tonnerre incertain
une rumeur diffuse se trainant dans les airs
A la Caverne bleue
Dans un renfoncement, au détour d’une circonvolution du chemin, vous trouverez, inespérée, la Caverne bleue. Le couvert y est modeste mais bon et le gîte simple mais confortable. Malgré cela, n’oubliez jamais que vous êtes un voyageur, et un voyageur seul, la prudence y restera, là aussi, de mise.
Renversant
Jardin remarquable
A Rouen, il y a la vieille ville, chargée d’histoire, de poutres et de quelques extravagances. Juste après Rouen, en continuant vers l’ouest, ce sont les boucles de la Seine, qu’il faut explorer, par les petites routes, pour en connaître les sites pittoresques ou grandioses.
Parmi eux, à Saint-Martin de Boscherville, l’Abbaye romane de Saint-Georges de Boscherville et ses jardins.
Les aventures de Gerbert Fratruchminchen
Le temps parfois conduit à la concision et à l’obscurité, alors, pour ne pas tourner le dos au narratif, ci-dessous un petit texte écrit lors d’un exercice d’écriture autour du mot « alchimie ».
Il manipulait ses éprouvettes avec empressement. Un peu de salsifis, un peu de poudre de renard argenté – tant pis pour lui, le bougre, s’il n’avait pas voulu être apprivoisé – , un peu de sang – toujours du sang en alchimie. Peu importe la source : mouche écrasée, moustique vorace, sang de l’homme, son propre sang.
Gerbert Fratruchminchen les connaissait bien, les règles de l’alchimie. Rien ne s’obtient sans rien. On ne gagne qu’en perdant. L’éternel et ultime principe d’équivalence. Elève du grand maître Fratello Del Piusima, il en avait vu autour de lui, des élèves comme des maîtres alchimistes, qui avec un oeil en moins, qui une jambe disparue en un jour, qui sans langue.
Gerbert Fratruchminchen s’empressait donc. La Baronne Von Pratertuck avait requis ses services. Une petite manipulation mais une manipulation dangereuse. Un rajeunissement de dix ans. Encore et toujours le culte de la jeunesse. Cette manipulation était alimentaire ; Gerbert réservait aux heures de nuit une quête plus grande : la vie éternelle, avec elle, les possibilités du savoir absolu.
Jusqu’aujourd’hui, rien. Toutes ses expériences avaient été un échec. Et ce qu’il craignait le plus : être dans l’ignorance des conséquences de ses actes. Car le prix à payer ne pouvait se révéler que bien plus tard.
Tremblements
Coassement
Les pavés dans la mare
sonnent toujours
creux